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Un festival de BD explosif

Lors du 43e festival de la bande dessinée d'Angoulême, plusieurs faits dégradants pour cette évènement ont eu lieu. Je parle bien entendu de la fausse remise des prix.

En effet, la soirée traditionnelle du 43e Festival de bande dessinée d'Angoulême, a reçu ce matin des invectives virulentes de la part des auteurs et des éditeurs. L'un des réalisateurs, Benoît Peeters, créateur de la série Les cités obscures estime que «la cérémonie était en dessous de tout ». Vous vous demandez sans doute quelles sont les raisons de cette triste farce ? La soirée a été orchestrée par le comédien Richard Gaitet. Un humour qui n'a visiblement pas été au goût de tous. « C'est triste de permettre à ce genre de personne d’animer un festival comme celui de la BD d’Angoulême » dénonce Benoît Peeters. « Il faut savoir qu'avec l'apparition des réseaux sociaux, le partage de l'info n'est pas le même. Des auteurs et des éditeurs ont été félicités pour un trophée qu'ils n'avaient en réalité pas reçu. C'est le cas du dessinateur Adrian Tomine qui a été prévenu aux États-Unis pour savoir sa réaction et qu'on a ensuite rappelé pour lui dire que c'était en réalité une blague », explique le scénariste qui s'est indigné sur les réseaux sociaux.

Cependant ce triste événement n'est pas le seul à noircir l'image du festival de la BD. Je parle bien évidemment de l’incident qui concerne les trente nominés masculins. En effet de nombreuse plaintes avaient été déposées par des femmes irritées de l’inégal jugement du travail des différents artistes. Le collectif des auteures de BD contre le sexisme a rapidement réagi : «Nous nous élevons contre cette discrimination évidente, il est inqualifiable que ce genre de discrimination parasite ce festival international. » Puis certains des auteurs sélectionnés ont annoncé vouloir se retirer. Riad Sattouf en effet est le premier à avoir céder sa place à une autre auteur. L'auteur de L'Arabe du futur s'en explique sur Facebook en publiant un communiqué, après des premières explications données dans une interview à Télérama. Ce 7 janvier, six noms de femmes ont été ajoutés, annonce le quotidien belge Le Soir. Le blog BayDayLeaks qui n'hésite pas à moquer le milieu de la BD prend la chose avec humour en inventant cette phrase: «Le patron du FIBD cherche maintenant des femmes pour le Grand Prix. Il a demandé c'est lesquelles les plus bonnes.» Le prix vient finalement couronner une auteure pour l’ensemble de son œuvre et sa contribution à l’évolution de la bande dessinée.

Avec les événements de ces dernier mois, on peut se demander si le festival d’Angoulême a encore un bel avenir devant lui et c'est à nous, cher lecteur, de changer l'image de cet événement international de la BD. A vos crayons.

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