La COP, abréviation de « conférence des parties », existe depuis 1992. Lors de cet événement la majorité des chefs d'Etat de la planète se réunissent afin de se mettre d'accord sur un objectif qui est de limiter les émissions de gaz à effet de serre mondiales. La 21ème COP (d'où le nom de COP21) s'est déroulée du 30 novembre au 12 décembre 2015 à Paris et a réuni 196 pays. Ce sont les pays eux-mêmes qui ont proposé de contribuer au bon développement de l'environnement en respectant tous les engagements et les promesses qu'ils se sentent prêts de tenir. On ne pensait pas que cela aurait pu être possible après les problèmes apparus lors de la conférence de Copenhague de 2009. Durant cette COP21, les 150 chefs d'Etats se sont mis d'accord afin que chaque pays membre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques respecte l'objectif qui est de limiter le réchauffement moyen global à 2°C. Chaque pays devra s'engager à retranscrire ses promesses sous forme de loi ou sous n'importe autre forme juridique. Chaque engagement pris par un pays pourra être vérifié sur le terrain par une instance indépendante. Et pour finir chaque promesse sera soumise à une « clause de révision ». Cela consiste pour chaque pays à revoir ses promesses à la hausse tous les trois, cinq ou dix ans.
Pendant cette COP21, on a pu remarquer que certains pays qui ne se préoccupaient pas de l'environnement jjusque-là ont cette fois pris conscience des enjeux et se sont grandement impliqués. Ce changement de comportement a été notable en particulier chez les deux plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde que sont les Etats-Unis et la Chine.
La Chine bonne élève de la COP21 ?
Ce virage radical pris par la Chine qui, rappelons-le, est depuis 2006 le pays le plus pollueur à l'échelle mondiale, a agréablement surpris tout le monde.
La Chine est responsable de 25 % des gaz à effet de serre émis dans le monde (9020 millions de tonnes de CO2 par an), un chiffre qui a augmenté de façon vertigineuse au cours des dernières années. Pour mémoire, en 2010, le niveau de CO2 émis par la Chine était deux fois plus élevé que celui de l'Union européenne, la Chine émettant 7311 millions de tonnes alors que l'Europe n'en émettait que 3660 millions de tonnes.
C'est lors d'un communiqué du premier ministre chinois, Li Keqiang, lors d'une visite à l'Elysée le mardi 30 juin 2015 que les engagements de la Chine pour améliorer l'environnement avaient été évoqués. L'objectif annoncé était d'atteindre un pic d'émissions de CO2 autour de 2030 avec même l'ambition d'y arriver avant. La Chine a également annoncé son intention de diminuer son intensité carbonique de 60% à 65% par rapport à 2005, de recourir davantage à ses énergies non-fossiles et d'augmenter son stock forestier de 4,5 milliards de mètres de cube par rapport à 2005. Grâce à la combinaison de ces différentes formes d'énergies, la Chine pourrait développer 800 à 1000 gigawatts de nouvelle capacité de production énergétique non-fossile : cela correspond à peu près aux capacités de production d'électricité des Etats-Unis. Même si la Chine n'a pas encore précisé quelle sera la part des énergies renouvelables et de l'énergie nucléaire, les ONG sont sûres à 100% que cet objectif sera rempli grâce au déploiement des énergies renouvelables.
Longtemps réticente à prendre sa part dans la protection de l'environnement et parce qu'elle a compris aujourd'hui qu'elle est la première victime de ses propres émissions de gaz à effet de serre, la Chine a enfin réalisé que la lutte contre le réchaffement climatique était incontournable si elle veut se protéger. En tenant ses engagements pris à Paris en décembre 2015, elle contribura aussi à protéger la planète entière.