Alors que la France se remet difficilement des attentats de novembre dernier, elle se voit être le pays d’accueil de la COP21. Elle est ainsi symboliquement le « gourou » des décisions, celle à qui on donne la mission d'ouvrir les yeux du reste du monde sur l'environnement. Du 30 novembre au 12 décembre 2015, c'est au Bourget en plein centre de Paris que se sont réunis 150 chefs d'Etat pour tenter de trouver des solutions pour le climat et l’environnement. Alors que le monde comme immense entreprise tourne aveuglément sous le diktat de l'argent et du profit, il était impératif de trouver des compromis pour espérer continuer à vivre sur une terre durable, viable, vivable et équitable. Mais quel paradoxe de demander à des chefs d'entreprises (suite au plan Lima-Paris qui mobilise les entreprises dans le débat) de prendre des décisions environnementales à l'échelle mondiale qui pourraient compromettre leur ''business'' respectif. Au-delà du ridicule de la situation, la France et les autres pays ont finalement réussi à s'entendre sur des décisions et des engagements qu'ils devront bien évidemment tenir. En effet, ils ont décidé par « l'Accord de Paris » de contenir la hausse des températures bien en-dessous des 2 degrés (ils ne devront pas dépasser les 1,5 degrés).
Les pays signataires ont l'obligation de mobiliser des financements, qui au fur et à mesure, augmenteront. Cela servira de base financière pour permettre la consolidation des engagements
mais aussi pour établir une certaine confiance entre les pays pour s'assurer de la solidité des accords.
Mais ce n'est pas tout, la France en symbole de liberté et de solidarité (du moins pour le moment) tend sa main aux pays défavorisés et en développement en rassemblant, avec l'aide des autres pays partenaires et participants, 100 milliards d'euros pour les aider à se développer et à s'adapter. Ainsi ces pays disposeront des bonnes cartes pour jouer à côté des ''grands'' dans le défit mondial qu'est le climat.
A l'heure où fleurissent les centrales nucléaires sur son sol, la France, qui soudainement semble se revêtir d'un nouveau drapeau vert forêt, s'engage à voir ses décisions parfaitement respectées d'ici 2020 et se voit même proposer aux pays qui la suivent de former une coalition pour introduire un nouveau prix du carbone dans le but de réorienter les investissements.
Cette COP21 a permis à la France de prouver son implication et sa détermination auprès des autres pays présents ; il manque maintenant à convaincre sa population. Cette même population qui lors d'une marche pacifique pour le climat a été victime d’innombrables violences des forces de l'ordre et de plus de 350 interpellations aléatoires.
Car même si cette COP21 s'est voulue entièrement transparente, certains événements se sont révélés invisibles aux yeux des médias. Il est en effet plus élogieux de voir une France au sommet du monde pendant 2 semaines, qu'une population française écrasée et étouffée.