Avec un bilan provisoire de 129 morts, les attentats terroristes qui se sont produits à Paris le 13 novembre sont les plus meurtriers que la France ait jamais connus. Ce samedi 14 Novembre 2015 les journaux se réveillent en deuil. « Paris en sang », pour la Charente Libre. « L’horreur », pour L’Équipe, Paris-Normandie, La Voix du Nord. « La guerre », pour Le Parisien et Le Figaro. Des « carnages », pour Libération. Au lendemain des fusillades qui ont fait au moins 129 morts à Paris, dans la soirée du vendredi 13 novembre 2015, les quotidiens régionaux et nationaux sont sous le choc. Tous reviennent sur les attaques simultanées dans plusieurs quartiers de Paris et notamment au Bataclan, la salle de concerts où l’on dénombre au moins 80 morts et le Stade de France, où plusieurs explosions ont retenti au cours du match amical France-Allemagne.
Les journaux reprennent les propos du président de la République, François Hollande, qui s’est exprimé peu avant minuit, très marqué. Le chef de l’État a évoqué « une horreur », expliquant que « des attaques terroristes sans précédent » avaient lieu dans la capitale. Que « plusieurs dizaines de personnes » avaient été tuées, et beaucoup avaient été blessées, qu’une « opération de police était actuellement en cours ». Il a annoncé que « l’état d’urgence » était décrété en France. « Certains lieux seront fermés, la circulation pourra être interdite et il y aura également des perquisitions qui pourront être décidées dans toute l’Île-de-France », a-t-il expliqué. Les frontières vont aussi être fermées. « Nous devons nous assurer que personne ne pourra rentrer pour commettre quelque acte que ce soit. Et en même temps que ceux qui auraient pu commettre les crimes qui sont hélas constatés puissent également être appréhendés, s'ils devaient sortir du territoire », a justifié François Hollande.
Libération annonce que le procureur de la République de Paris, François Molins, a tenu samedi 14 novembre à 19 heures une conférence de presse dans laquelle il a livré le déroulé exact des attentats de vendredi soir et donné des premières précisions quant au profil des terroristes. Le procureur a annoncé que le bilan actuel est de 129 morts, 352 blessés dont au moins 99 en état d’urgence absolue, tout en précisant que c’est un premier état des lieux «provisoire et évolutif compte tenu du nombre de blessés». Ce sont bien sept terroristes qui ont fait usage de «fusils d’assaut de type kalachnikov de calibre 7-62mm » et d’un «dispositif explosif identique visant à faire un maximum de victimes en se donnant mort».
Le Monde explique qu’à ce jour, cinq terroristes, des Français, ont été identifiés par les enquêteurs, grâce notamment aux voitures retrouvées dans Paris : quatre kamikazes, Samy Amimour, Omar Ismaël Mostefaï, qui participaient à l’attaque du Bataclan, Bilal Hadfi, qui a fait sauter sa ceinture d’explosif près du stade de France, et Brahim Abdeslam, qui en a fait de même au Comptoir Voltaire, et Salah Abdeslam en fuite.