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L'intervention militaire en Syrie

La France est la cinquième puissance militaire mondiale et la troisième puissance nucléaire mondiale. Elle dispose donc d'une armée puissante pour pouvoir opérer dans les territoires étrangers où elle doit défendre ses intérêts et ses valeurs.

Depuis septembre 2015, elle intervient ainsi militairement en Syrie : c’est l’opération Chammal. Elle s’oppose à la fois au régime de Bachar Al-Assad perçu comme une dictature, et à Daesh qui contrôle par la force un territoire de plus en plus vaste en Syrie et en Irak. Le but est d’aider, au sein de la coalition internationale menée par les Etats-Unis depuis août 2014, les rebelles syriens qui s’opposent au régime en place et aux islamistes. Toutefois, l’action menée contre l’Etat Islamique manquait jusque-là d’efficacité en raison de l’opposition entre les membres de la coalition. Effectivement, les Etats-Unis comme la France refusaient de coordonner leurs actions avec la Russie et l’Iran qui ne luttent que contre Daesh dans le but d’affermir Bachar Al-Assad dont ces deux pays sont des alliés. Vladimir Poutine est notamment soupçonné d’aider Bachar Al-Assad à combattre les opposants au régime et de ne pas réserver ses actions militaires à l’EI.


Toutefois, les attentats commis à Paris le 13 novembre 2015 ont été revendiqués par certains de leurs auteurs comme une réponse et une vengeance à cette opération militaire française. Aussi la France et le camp occidental ont-ils changé d'objectif et de priorité. S’ils ne se disent pas prêts à s'allier au régime de Bachar Al-Assad, ils acceptent de coordonner leurs frappes aériennes avec la Russie pour faire reculer l'EI qui devient l’ennemi n°1. Cette intervention en Syrie a d’ailleurs été le fil rouge de la dernière réunion de l’ONU.

Depuis le 16 novembre, la France a donc intensifié ses frappes et envisage de mener également une guerre au sol. Pour l’instant, elle opère depuis l’Irak et la Jordanie conjointement avec les forces armées jordaniennes syriennes et irakiennes, principalement en appuyant ses alliés par un soutien aérien. Dans le cadre de l'opération Chammal, la France a mobilisé six Mirages 2000, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 et six avions Rafale, ainsi que le porte-avions Charles de Gaulle depuis le 15 novembre.

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