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L'Histoire du terrorisme en France

Le terrorisme se traduit par un ou plusieurs actes de violence que ce soient des attentats ou des prises d'otages commis par une organisation ayant pour but de troubler l'ordre public par la terreur et l'intimidation pour créer une situation d'insécurité, afin d'exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l'égard d'une communauté, d'un pays, d'un système.


Le premier acte de terrorisme en France se produisit durant la Renaissance et avait un but politique : c'est l'assassinat du roi de France et de Navarre Henri IV en 1610 par Ravaillac.

Deux siècles plus tard, c'est l'attentat raté contre Bonaparte en 1800 qui marque l'apparition des techniques et des modes opératoires du terrorisme moderne.


Le terrorisme tel que nous le connaissons aujourd’hui trouve une partie de ses origines dans la violence de masse employée par plusieurs anarchistes à la fin du XIXème siècle. Le 8 novembre 1892 a lieu le premier attentat anarchiste à Paris perpétré par Emile Henry qui fait six morts suivi d’un autre deux ans après en 1894 à la gare Saint-Lazare au café « Le Terminus » qui fait un mort et plus de vingt blessés. En 1893, Auguste Vaillant lance une bombe à clous en plein hémicycle à l’Assemblée nationale. La population est donc plongée dans la terreur et l’anxiété.

Le terrorisme anarchiste de forme traditionnelle se métamorphose avec Jules Bonnot et ses comparses. Avec des braquages violents et meurtriers comme celui de la société générale en décembre 1911, le grand banditisme devient un moyen d’expression des revendications anarchistes.


Au début du XXème siècle un attentat lié à l’histoire de la 1er guerre mondiale touche la France c’est celui du 31 juillet 1914 qui vise le socialiste et pacifiste Jean Jaurès, qui fut assassiné par un étudiant nationaliste. Le terrorisme nationaliste continue avec l’assassinat de Paul Doumet, le ministre des affaires étrangères français et du roi Alexandre 1er de Yougoslavie le 9 octobre 1934 à Marseille exécutés par les oustachis croates et les comitadjis macédoniens.


Durant la 2nde Guerre mondiale les actes de résistances étaient considérés comme des actes terroristes par Vichy et l’occupant. Mais par la suite la Résistance devient un modèle pour les mouvements nationalistes qui ont une stratégie terroriste (luttes anticoloniale), c’est le cas algérien que l’on voit émerger avec ce type particulier de terrorisme politique. La France métropolitaine et l’Algérie Française connaissent une série d’attentats sans précédent perpétrés par le Front de Libération National (F.L.N) en 1954. Ce terrorisme pro-indépendance donne naissance à l’Organisation de l’Armée Secrète (O.A.S) crée par des militaires français qui s’opposent à la décolonisation. Cette organisation orchestre plusieurs attentats parmi lesquels celui du Petit-Clamart contre le général De Gaulle en 1962 et qui est un échec.


Dans les années 1970 et 1980, la France connaît de la part d’extrémistes politiques un regain de violence. Le groupe d’extrême-gauche mené par Jean-Marc Rouillant appelé « Action directe » pratique l’assassinat politique. En effet ce groupe abat George Besse le PDG de Renault en 1986. Durant cette période le pays voit aussi un genre particulier de terrorisme apparaître : le terrorisme d’Etat. Il apparaît à partir de 1986 lorsque des partisans du régime iranien de Khomeini font poser des bombes dans Paris.


Dans les années 1990, le Groupe Islamique Armé (G.I.A) joue un rôle important en Algérie. La veille de Noël 1994 cette organisation a ciblé la France avec le détournement d’un avion reliant Paris à Alger. Le G.I.A algérien est l’ancêtre de l’actuel réseau terroriste connu sous le nom d’Al-Qaïda.

En 1995 Khaled Kelkal va terroriser la France entière, notamment avec l’attentat de la station Saint-Michel le 25 juillet.

Par la suite en mars 2012 à Montauban et Toulouse Mohamed Merah abat froidement des militaires ainsi que des enfants juifs devant leur école. Cette tuerie fait 7 morts et 6 blessés.

Une suite d’attentats a frappé la France en janvier 2015 : le premier a touché le journal Charlie Hebdo avec pour but de porter atteinte à la liberté d’expression. Cet attentat fit 12 morts et 11 blessés. Les auteurs de ces actes sont les frères Saïd et Cherif Kouachi, membres du groupe terroriste Al-Qaïda. Ils ont été abattus deux jours plus tard par les forces de l’ordre. Le deuxième quant à lui a eu pour but d’atteindre la communauté juive. En effet cette prise d’otage a eu lieu dans un Hyper-Cacher et mis en exécution par le terroriste Amedy Coulibaly du groupe Daesh.

Dans la nuit du vendredi 13 novembre 2015, une série d’attentats frappe la ville de Paris : deux bombes explosent au stade de France puis une fusillade a lieu lors d’un concert au Bataclan ainsi que 6 autres dans Paris. Cette tuerie fut commanditée par l’organisation Daesh et fit 132 morts et plus de 350 blessés.


Ces dernières décennies, la France fut victime de nombreuses attaques terroristes. Ce terrorisme a évolué au fil des années et n’a rien à voir avec celui d’il y a 200 ans. De nombreuses organisations terroristes ont vu le jour depuis lors, avec des buts bien différents.

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