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Dans les entrailles de Daech

Né en Irak, l’Etat Islamique (E.I.) ou Daesh, est un terme utilisé de manière péjorative par ses opposants. Pour eux, c'est une grande victoire que de se faire appeler E.I. car ils aspirent à la reconnaissance internationale du califat qu’ils disent avoir créé. Daesh regroupe des soldats de l'armée de Saddam Hussein et des fondamentalistes irakiens, rejoints par des djihadistes venus d'Afghanistan, pour se battre aux côtés d'Al-Qaïda.


Le groupe islamiste Daesh est monté en vigueur lors de la révolution syrienne en 2011. Il a été rejoint par des centaines de salafistes relâchés de prison par Bachar Al Assad. Daesh, qui au départ collaborait avec Al-Qaïda, devient désormais un groupe à part entière et devient le plus influent.

Le dirigeant de ce groupe est le calife Abou Bakr al-Baghdadi dont on connaît peu de choses. Même son nom est un symbole originel de l'Islam : c'est celui du premier calife de l'Islam. Radicalisé en 2003 lors de l’intervention américaine en Irak, il progresse rapidement au sein de l’organisation islamiste Al-Qaïda dont il devient le chef irakien en mai 2010. Il organise par exemple 60 attaques simultanées qui ont fait 110 morts en un jour. C'est un prédicateur "moderne" qui utilise les réseaux sociaux et les nouvelles technologies pour faire de la propagande.

De tous les pays du monde, les volontaires étrangers affluent vers la Syrie pour rejoindre les rangs des islamistes. Ils y trouvent une justification à leur violence. Ils pensent que la fin du monde approche. Aujourd'hui, plusieurs centaines d'Européens se sont engagés dans l'E.I. et sont destinés à être renvoyés dans leur pays afin d'y réaliser des attentats, à l’image de ceux de Paris du 13 novembre 2015.

L’Etat Islamique est de confession sunnite et s’oppose donc aux chiites. L’Iran, Etat chiite, est ainsi l'ennemi le plus acharné de Daesh car ce-dernier soutient le dirigeant chiite alaouite Bachar Al Assad. Côté sunnite, les Emirats Arabes Unis, l'Arabie Saoudite et Bahreïn participent aussi à la coalition nationale contre l'E.I. avec les États-Unis.

Au Proche-Orient, c’est la Turquie qui joue le jeu le plus trouble dans ses rapports avec Daesh puisque sa frontière avec la Syrie est le point de passage des djihadistes qui viennent rejoindre l’organisation islamiste, ainsi que du trafic, d’armes et de pétrole.


L'E.I.se finance grâce à l'agriculture (plantations de coton au nord de son territoire), au racket, au pétrole de contrebande, et en réalisant plusieurs trafics comme celui des œuvres d'art mais aussi d'êtres humains. Ils capturent en effet des populations puis les vendent en tant qu’esclaves ou réclament des rançons à leurs familles. Par ailleurs, ils se sont emparés à Mossoul, la deuxième ville d'Irak qu'ils ont conquise en juin dernier, des réserves de la banque centrale. Enfin, beaucoup de djihadistes étrangers, en plus de venir renforcer leurs rangs, apportent de l'argent.


Tout ceci a pour but la remise en cause du découpage des frontières du Proche-Orient faites par les Occidentaux. Ils tentent également de conquérir le plus de territoires ainsi que de propager la religion islamique par le « Djihad », guerre sainte. Leurs objectifs sont également de revenir aux principes de l'islam des Compagnons du Prophète, ainsi que de terroriser et provoquer les Occidentaux ainsi que tous les « mécréants » (non-croyants).

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