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Comprendre le conflit syrien

Contexte

La Syrie est un pays situé au Proche-Orient sur la côte orientale de la mer Méditerranée dans le Bassin du Levantin. Elle possède des frontières communes avec la Turquie au Nord, l’Irak à l’Est, et avec le Liban et la Jordanie respectivement à l’Ouest et au Sud.

Avant le conflit, la Syrie était une république fortement autoritaire centrée sur un seul parti, le « Baas » qui contrôlait entièrement la politique syrienne. Le président, fondateur du parti Baas, était Hafez Al-Assad jusqu’à sa mort en 2000, date à laquelle lui a succédé son fils, Bachar Al-Assad. Ce-dernier se fit rapidement connaître pour son extrême brutalité notamment envers les opposants politiques et les populations civiles.


Les causes de la guerre

Le conflit actuel est lié à de nombreuses causes :

- D'abord la Syrie est située dans une zone très conflictuelle au Proche et Moyen-Orient.

- Ensuite, l’histoire de la naissance de la Syrie explique en grande partie les tensions au sein de la population. En effet, suite à la Première Guerre Mondiale, l’Empire Ottoman qui fait partie des perdants est divisé. Sont créés notamment deux nouveaux Etats placés sous mandat français en 1920 : le Liban et la Syrie. Cette-dernière inclut trois entités politiques : l’Etat de Damas, l’Etat d’Alep et le territoire des Alaouites. Elle devient indépendante le 17 avril 1946, en conservant les frontières imposées à sa création qui font de sa population une mosaïque ethnique et religieuse (les sunnites, les alaouites, les chiites, les kurdes).

- La politique autoritaire de Bachar Al-Assad est très contestée dans son pays et les combattants anti-régime veulent renverser le pouvoir.

- Enfin le « Printemps arabe » en Tunisie a été un des facteurs déclenchants de la guerre civile.


Chronologie de la guerre

En 2011, Riad al-Assad annonce la création de l’Armée Syrienne Libre contre le régime. Un Conseil National Syrien est créé. De nombreux dirigeants du monde réclament la démission du président Bachar Al-Assad.


En 2012, l’Armée du régime contrôle Baba Amr quartier de la ville de Homs où s’est développée la rébellion. Quatre hauts responsables de la sécurité sont tués dont le beau-frère du président dans un attentat à Damas. L’Armée lance l’assaut à Alep.


En 2013, Bachar al-Assad annonce vouloir rester au pouvoir malgré les contestations de l’opposition. Raqqa, ville importante en Syrie, passe sous le contrôle des rebelles. Deux attaques en périphérie de Damas font 1300 morts et l’opposition accuse le régime d’avoir utilisé des armes chimiques. Cette dénonciation est reprise par de nombreux pays. La Syrie accepte de détruire ses armes chimiques contrainte par la Russie.


En 2014, les rebelles conquièrent Mossoul, seconde ville d’Irak et l’Etat Islamique instaure un califat sur son territoire en Irak et en Syrie. Daech lance une offensive à Kobané habité par les Kurdes.

L’« Armée de la conquête » qui regroupe sept groupes anti-Assad contrôle Idlib au nord-ouest de la Syrie. Daech attaque la ville de Palmyre et possède désormais 50 % soit 95000 km carré de la Syrie.

En décembre 2014, on comptait 200000 morts : 63 074 civiles. Le nombre de combattants anti-régime morts est de 59 948 (37 324 rebelles et 22 624 djihadistes) soit 29,9 % des morts total. Du côté du régime, 44 237 soldats et 28 974 miliciens des forces de défense nationale sont morts.


Pour finir, en septembre 2015 le nombre de morts était de 240 000 morts.

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