Dimanche 15 novembre, en réponse aux attentats, « La France bombarde le fief de l'État islamique en Syrie » dit Le Figaro. « La France annonce avoir mené dimanche d'importants bombardements à Raqqa, fief de Daech. L'armée française a largué 20 bombes sur la ville, détruisant un poste de commandement et un camp d'entraînement ». De plus Le Figaro évoque « un véritable tournant dans la coopération militaire avec les États-Unis contre Daech. Libération nous explique : « Le premier objectif détruit était utilisé par Daech comme poste de commandement, centre de recrutement jihadiste et dépôt d’armes et de munitions. Le deuxième objectif abritait un camp d’entraînement terroriste ». Et plus loin : « Les avions français, douze au total, ont décollé depuis les Emirats Arabes Unis et la Jordanie ». Le Monde ajoute que la France « continue en revanche d’exclure toute intervention militaire au sol ».
Mardi 17 novembre, Libération nous informe que « la France bombarde une nouvelle fois Raqqa ». En effet « un nouveau raid a été mené dans la nuit de lundi à mardi contre le fief du groupe Etat Islamique en Syrie ». Toujours selon Libération, « le raid effectué à 1h30 heure française était composé de 10 avions de chasse (Rafale et Mirage 2000) qui ont été engagés depuis les Émirats Arabes Unis et la Jordanie et ont largué 16 bombes ». Ouest France indique que, comme pour dimanche, « les deux objectifs ont été frappés et détruits simultanément ». Selon L'Express, « Moscou a annoncé dans la soirée avoir pour la première fois fait intervenir en Syrie des bombardiers stratégiques à long rayon d'action, qui ont décollé depuis la Russie. Ces avions ont une puissance de feu supérieure aux bombardiers » et ajoute que « le président russe a par ailleurs ordonné, ce mardi, à ses navires de guerre déployés en mer Méditerranée d'entrer en contact direct avec le porte-avions Charles-de-Gaulle et de coopérer avec les alliés français. » Le président de la République, François Hollande a quant à lui annoncé que « la réponse de la France serait impitoyable après les attentats de vendredi. »
A quelques semaines du premier tour des élections régionales des 6 et 13 décembre, le dépôt des candidatures s’est clos lundi 9 novembre à 12 heures. Selon les informations collectées par Le Monde, pas moins de 130 listes – si elles sont validées – devraient briguer les suffrages des électeurs dans les douze régions métropolitaines et deux régions d’outre-mer (Guadeloupe et Réunion) élisant des conseillers régionaux. A cela, il faut ajouter la Corse qui élira aux mêmes dates son assemblée territoriale – 12 listes sont en présence –, ainsi que la Guyane et la Martinique (10 listes) où les électeurs seront appelés pour la première fois à voter pour les conseillers de leurs collectivités territoriales uniques, à la suite de la fusion du département et de la région.
Cependant, le journal Les Échos dévoile que suite aux terribles attentats les partis et candidats ont décidé de suspendre leur campagne. Impossible de continuer. Les attentats qui ont ensanglanté Paris vendredi soir ont suspendu la campagne pour les élections régionales, qui, à trois semaines du premier tour du scrutin, entrait dans sa dernière ligne droite. Mais pas question d’annuler les élections. Lors de sa conférence de presse, le Premier ministre a annoncé que les élections se tiendront bien les 6 et 13 décembre. « Bien sûr, annuler ce scrutin cela serait donner raison aux terroristes » a-t-il martelé.
De la gauche à la droite et à l’extrême droite, les partis avaient tous appelé à la suspension de la campagne « A notre tour, nous appelons à l’unité et suspendons la campagne électorale », a indiqué le Parti socialiste dans la nuit. A droite, ce sont les candidats qui ont chacun annoncé la suspension de leur campagne. « La Nation est blessée. Évidemment, la campagne électorale est suspendue », a indiqué dans la nuit de vendredi à samedi Xavier Bertrand, tête de liste Les Républicains dans le Nord Pas-de-Calais Picardie.
Idem pour l’extrême droite. « Nous suspendons nos campagnes jusqu’à nouvel ordre », a indiqué Marine Le Pen, présidente du Front National et également candidate dans le Nord Pas de Calais Picardie
Du même avis, le Figaro affirme que le report des régionales est une options difficilement envisageable Par ailleurs, le gouvernement peut décider de maintenir ces élections mais si, à l'inverse, il envisage un report des régionales pour des raisons de sécurité, il est probable que le président de la République consulte d'abord l'ensemble des partis politiques. Il faudrait encore qu'une loi soit votée. Et le vote d'une loi exigeant un délai incompressible de trois à quatre semaines, le journal juge qu'un tel report des élections est invraisemblable.
Toujours selon le Figaro, François Hollande «balaie» le report éventuel des régionales : «Il n'en n'est pas question une seule seconde » annonce-t-il et il précise que ces élections seront placées sous la protection des forces de l'ordre
Alors que des doutes avaient été émis sur la tenue de la conférence mondiale sur le climat qui doit se dérouler au Bourget (Seine-Saint-Denis) du 30 novembre au 11 décembre, après les attentats perpétrés à Paris, le journal Le Monde déclare que la COP21 sera bien maintenue «La COP21 se tiendra avec des mesures de sécurité renforcées mais c’est une action absolument indispensable contre le dérèglement climatique et bien évidemment elle se tiendra», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, samedi 14 novembre, depuis Vienne où se tient une réunion sur la Syrie.
Dans le Sud-Ouest, le Premier ministre a également annoncé que la COP 21, censée déboucher sur un accord mondial en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, accueillera bien une centaine de chefs d’État, dont l’Américain Barack Obama et le Chinois Xi Jinping. Manuel Valls développe ensuite que la conférence sera "réduite à la négociation" et que les "concerts et manifestations festives seraient sans aucun doute annulés". En effet rien ne doit être fait qui puisse mettre en danger, en péril, cette COP 21.