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Les espèces « clef de voûte ».


Ce terme fait bien entendu référence à la clef de voûte en architecture, pierre angulaire de certains édifices. Si une espèce diminue ou disparaît, et que cela engendre de grandes conséquences sur l’environnement, elle est identifiée comme clef de voûte. Bien sûr tous les animaux sont importants et ont un rôle à jouer dans l’écosystème, mais les conséquences de la disparition ou de l’augmentation des espèces clef de voûte sont majeures.

Le plus souvent si un animal "clef de voûte" disparaît cela entraîne par ricochet la disparition d’une grande quantité d’espèces animales et végétales. L’augmentation des animaux "clef de voûte" peut aussi avoir des impacts négatifs. Par exemples si de grands prédateurs comme les lions se multiplient les répercussions seraient néfastes pour les espèces herbivores dont ils se nourrissent.

Aujourd’hui pour la plupart de ces espèces, on observe une diminution, voir un déclin, comme chez les abeilles domestiques et sauvages. Leur baisse a de graves conséquences, notamment sur la pollinisation des plantes sauvages et des plantes cultivées. Rappelons-nous que les plantes sont la nourriture de nombreux animaux et des êtres humains.

Différents facteurs à l’origine de ce déclin sont mis en cause, dont les pesticides pour les abeilles et le réchauffement climatique en partie responsable de la disparition des coraux, espèce marine "clef de voûte".

Ces espèces sont présentes dans tous les écosystèmes : océans, montagnes, déserts, forêts… La France, comme les pays d’Europe occidentale, est un cas particulier car l’activité humaine l’a beaucoup modifiée. Il n’y a plus réellement de populations de grands prédateurs.

Pour protéger ces animaux en tant que particulier vous pouvez par exemple améliorer le maintien des abeilles sauvages simplement en cessant de tondre votre pelouse ou juste une partie et, en laissant les fleurs sauvages pousser. Vous pouvez aussi fleurir votre jardin, fabriquer ou acheter des « hôtels » à abeilles. L’Etat peut également participer en soutenant les associations et les institutions publiques qui œuvrent pour la protection de ces animaux. Les collectivités peuvent agir en prévoyant dans les jardins publics des jachères, des fleurs, des nichoirs etc.

L’espèce humaine ne peut être qualifiée d'espèce "clef de voûte" ! Mais, on pourrait lui donner le titre d’"espèce-ingénieur". Ce serait même l’ingénieur suprême tant son action transforme l’environnement et les êtres vivants. Certaines espèces s’en trouvent améliorées, il faut tout de même admettre que s’agissant de la biodiversité, l’être humain est aujourd’hui bien davantage un destructeur qu’un bâtisseur…

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