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Guerre israélo-palestinienne : comment en est-on arrivé là?


« Les attaques au couteau ne cessent pas en Israël » titre un article du quotidien Le Monde le 10 octobre 2015. En effet, ce conflit qui ne trouve pas d'issue est au bord d'une nouvelle Intifada. Depuis presque 100 ans, les relations entre les juifs et les arabes de cette région se sont détériorées. Cette guerre, qui a été rythmée par de nombreuses attaques entre les différents Etats arabes et Israël, est un des conflits majeurs des XXe et XXIe siècles et peut-être le plus difficile à résoudre. Mais comment en est-on arrivé là ?


Israël, un Etat contesté

Depuis les années 1950, les Juifs constituent une grande partie de la population de la Palestine, car ils s'y sont déplacés suite au massacre nazi, mais les arabes restent majoritaires. Ainsi, juifs et arabes cohabitent dans ce territoire mais entretiennent des relations tendues.

En effet, la montée de l'antisémitisme appelle le mouvement sioniste fondé par Théodore Herzl à se révolter. Malgré les fortes oppositions des pays arabes alentours, les juifs, appuyés par les anciens colons anglais pour fonder un « foyer national juif » font voter à l'ONU un plan de partage de la Palestine et Israël est proclamé en 1948. Cela entraine une guerre et l'expulsion de quelques 750 000 Palestiniens de leurs terres. De ce fait, s'ensuivent des attaques menées par une coalition entre la Syrie, l'Irak, la Transjordanie et l'Egypte. Cependant, cette alliance est vaincue en 1949 par Israël et celui-ci étend ses frontières. Des Palestiniens sont donc de nouveau expulsés de leur territoire et certains évoquent une colonisation de la population juive.


Un climat de tensions

Les pays arabes n'ayant pas réussi a détruire l'Etat juif, l'Égypte veut alors prendre sa revanche, et Gamal Abdel Nasser annonce en 1967 qu'il veut détruire Israël. Cependant Nasser est surpris par celui-ci qui attaque en premier. « La guerre de six jours » est marquée par une nouvelle lourde défaite de l'Égypte et de l'alliance faite entre la Syrie et la Jordanie face à Israël.

Toutefois, même si l'Égypte ne gagne pas cette guerre, elle a permis de renforcer la cohésion entre le peuple arabe qui soutient l'action de ses dirigeants à l'encontre de l' « occupation » juive. Quant à Israël, il repousse encore ses frontières, l'ONU lui demande de libérer les « territoires occupés » mais il n'obéit pas. L'Etat juif contrôle plus de territoires et il doit donc employer l'armée israélienne pour renforcer certaines zones.

Des affrontements se font donc plus nombreux entre les forces armées juives et les palestiniens, ce qui provoque ainsi une nouvelle vague de terrorisme qui perdure encore aujourd'hui.

En 1973, durant la fête juive du Kippour les forces égyptiennes et syriennes lancent une offensive et surprennent Israël. L'alliance arabe parvient alors à dominer Israël pour la première fois. L'ONU tente d'apaiser les tensions mais n'y parvient pas. Cette nouvelle période de crise, appelée guerre du Kippour, est aussi un conflit alimenté par la guerre froide entre l'URSS qui soutient l'Égypte mais surtout les États-Unis qui appuient militairement Israël. En effet, c'est grâce à l'aide américaine que les forces juives parviennent à reprendre la situation en main et à vaincre leurs opposants. La guerre du Kippour provoque un choc pétrolier et donc un désordre économique à travers le monde. Le premier revers qu'a subi Israël prouve aussi aux pays arabes que cet Etat peut être fragilisé.


Entre guerre et paix

En 1979, l'Égypte signe un traité de paix avec Israël et reconnaît cet Etat. Mais la situation ne s'améliore pas avec les arabes palestiniens et les juifs. L'OLP (Organisation de Libération de la Palestine), fondée en 1964 et présidée par Yasser Arafat, décide de combattre Israël qui considère cette alliance d'organisations palestiniennes comme étant un groupe terroriste. En effet, Arafat, encouragé par les Palestiniens, veut récupérer les territoires conquis par Israël durant la guerre des six jours. C'est alors qu'éclate la première Intifada (soulèvement en arabe) le 9 décembre 1987. De plus, Arafat crée la Palestine en 1988 et la rend indépendante. Une révolte est alors menée par des jeunes Palestiniens qui montrent leur mécontentement dû à la colonisation israélienne par des jets de pierres sur l'armée israélienne. Cette-dernière est alors critiquée car elle est jugée trop violente à l'égard des Palestiniens. Israël a plus de moyens militaires et les utilise contre les manifestants. Ainsi, pour tenter de rétablir la paix dans cette région du Moyen-Orient, une conférence est organisée à Madrid en 1991. Des discussions sont alors engagées entre Israël et la Palestine pour mettre un terme à l'Intifada. Elles amènent, le 13 septembre 1993, aux accords de paix d'Oslo. Ils prévoient notamment le retrait des troupes d'Yitzhak Rabin de certains « territoires occupés » par Israël.

Cependant, vers les années 2000, les accords sont de moins en moins respectés par les deux parties qui se rejettent mutuellement la faute. Débute alors la seconde Intifada : les interventions militaires israéliennes se durcissent et de nouvelles violences ont lieu. En 2002, Israël décide alors de construire un mur autour de ses frontières. Le gouvernement, bien que l'ONU y soit opposé, justifie ce mur en disant se protéger des terroristes palestiniens qui menacent la sécurité de l'Etat juif. La seconde Intifada prend fin même si le conflit israélo-palestinien demeure.

En 2004, Israël cède la bande de Gaza et Arafat meurt la même année. Le Hamas (considéré comme terroriste par Israël) accède au pouvoir en Palestine. Depuis, les principales offensives d'Israël sont menées contre le Hamas


Pour résumer, les tensions dans cette région sont anciennes et difficiles à résoudre. Les avis divergent sur cette situation : certains déplorent une colonisation israélienne, d'autres s'insurgent du fait que les juifs n'aient pas le droit d'avoir un Etat dans lequel leur communauté religieuse puisse se rassembler. Même si des accords de paix ont autrefois été signés, aujourd'hui aucune négociation ne semble possible entre deux Etats qui campent sur leurs positions.

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